Affaire BENALLA ou QUAND LA CASTE POLITIQUE JOUE LES VIERGES EFFAROUCHEES
Sitôt la 1ère vidéo diffusé dans les médias, l’ensemble de la classe politique monte aux créneaux, s’appropriant les plateaux de télévision, les micros des radios, les colonnes des journaux, pour faire valoir leur droit à l’outrance. Chacun y va de son accusation, chacun y verse sa véhémence, allant jusqu’à, pour certains, demander le limogeage du président.
Et il y a les médias qui, n’ayant plus grand-chose à se mettre sous la dent depuis la coupe du monde, se ruent sur l’affaire, fouillent le moindre reportage, extrait la moindre photo pour que l’on puisse observer, même de façon la plus flou qu’il soit, l’homme à abattre. Mais cherchent-ils à connaitre ce que pensent les victimes de ce monsieur ? Non, ce n’est pas intéressant, ce n’est pas vendeur, descendre un président est bien plus accrocheur.
Le silence assourdissant du président nourrit cette forme de lynchage de l’opposition et des médias : « vite, vite, accumulons les accusations, enfonçons le clou ». Il n’y a pas très longtemps, la quasi-totalité des médias soutenaient « l’empereur MACRON » aujourd’hui, côte de popularité baissant, il devient peu à peu une cible rémunératrice.
Pourtant le 25 juillet, voici ce qui est diffusé sur France 24 :
Ce n’est pas pour autant que LeJC défende MACRON, mais mesdames et messieurs les politiques et journalistes, qui vous prévalez d’une « virginité » sans faille, auriez-vous donc la mémoire si courte qu’elle vous obstrue ainsi la vue, vous accusez sans retenue la présidence en tendant bien haut l’étendard de l’exemplarité. Révisez vos notes, avez-vous déjà oublié CAHUZAC, MORELLE, THEVENOU, et plus loin, DUMAS, PASQUA, DE VILLEPAIN, FABIUS voire même MITTERAND, etc. de droite comme de gauche il y a toujours eu des « scandales » politiques que l’on peut qualifier de scandale d’état.
Oui, l’affaire BENELLA peut-être qualifié d’affaire d’état, oui MACRON ne pouvait ignorer les faits reprochés, oui, la 1ère sanction donnée à ALEXANDRE BENALLA a été trop légère (1 semaine de mise à pieds), oui le public est en droit d’attendre plus d’un président qui prône sans cesse l’exemplarité, celui-là même qui recadrait, il y a peu, un jeune étudiant qui avait osé l’appelé « Manu ».
De grâce, laissez faire la justice, ne soyons pas juges et bourreaux, on peut parler de cette affaire, mais parlons-en avec intelligence, posons-nous les bonnes questions, ne sombrons pas dans la facilité en pointant le doigt inquisiteur sans autre forme de procès. Oublions la guillotine, laissons-là à ces temps anciens où condamnation était la résultante d’une pseudo justice castratrice d’humanité au profit de la sauvagerie commune pour une populace assoiffée de vengeance malsaine.
Et ne nous voilons pas la face, chacun sait que cette affaire tombera dans l’oubli rapidement, sitôt que les médias auront une autre « affaire » avec laquelle s’alimenter. N’oublions pas que ce monsieur occupait la même fonction sous HOLLANDE et qu’alors ARNAUD MONTEBOURG l’avait « viré ». Que faisait-il donc dans la « cour » de MACRON ?